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Leadership d'opinion

Mis à jour le 31 mai 20245 min de lecture

« L’usage de la robotique de service est inévitable ». Jean-Marc Bollmann, Directeur Général d'Aldebaran France

uServeIndustrie HôtelièreTechnologie de Restauration
AUDREY BOST
Senior Marketing Manager, Hospitality and Retail

En réponse aux défis rencontrés par l'industrie de l'hôtellerie-restauration en matière de santé et de productivité, le robot de service émerge comme une solution novatrice. En effet, en diminuant le temps consacré à des tâches répétitives et physiquement exigeantes, ce robot contribue à réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) qui affectent les serveurs. Ces TMS représentent non seulement un fardeau pour les travailleurs, mais aussi un coût élevé pour la société et une source de désavantage pour les restaurateurs.  

L’étymologie du mot le rappelle : le restaurant est un lieu où les hôtes reprennent des forces, remis d'aplomb par la bonne chère. Pour celles et ceux qui y travaillent, il signifie aussi pourtant un endroit où le corps est soumis à rude épreuve. En cuisine, les manutentions et déplacements de charges, les mêmes manipulations à un rythme soutenu pour la préparation des plats et les postures contraignantes sont sources de multiples pathologies musculo-tendineuses. En salle, le ballet des serveurs, aussi joliment orchestré soit-il, masque-lui aussi un effort physique qui provoque des douleurs au poignet (syndrome du canal carpien), au coude (épicondylite, épitrochléite), aux épaules (tendinites des bras tendus), ainsi que des lésions chroniques de la colonne vertébrale (cervicalgies, lombalgies). Ces troubles musculosquelettiques (TMS) représentent ainsi 94 % des maladies professionnelles dans la restauration au niveau national. Ces fléaux des restos ne sont pas une affaire franco-française : une vaste enquête européenne révèle que les maux de dos représentent le premier problème de santé des travailleurs (source : Ameli, chiffres 2015).  

Plato à la rescousse 

Lorsqu’ils conduisent à une inaptitude professionnelle, les TMS coûtent chers à la sécurité sociale : 1,4 millions d’euros d’indemnités journalières pour 1 100 personnes en arrêts de travail en 2018 (source : Ameli risques professionnels). Et l’absence de ces dernières n’a rien de négligeable dans un contexte où le manque de personnel est criant. Olivier Poisson, contrôleur de sécurité à la Cramif, la Caisse régionale d’assurance maladie pour l’Île-de-France, a ainsi calculé que les arrêts maladie du secteur représentaient 6 527 équivalents temps plein en 2017.  
Les entreprises de l’hôtellerie restauration sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à avoir compris leur intérêt à préserver la santé de leurs employés. Certaines investissent dans des équipements et du matériel ergonomiques. D’autres achètent ou louent les services de Plato. Le premier cobiot de service a été tout spécialement conçu pour éviter aux salariés les tâches les plus pénibles et répétitives. En les aidant à servir les repas et les boissons, à débarrasser et à dresser les tables, il leur évite lourdes charges et kilomètres inutiles. Sa petite taille et son agilité, qui lui permettent de se faufiler partout (jusqu’à 65cm de largeur entre les allées), cache une grande force. Avec ses trois plateaux, le commis peut porter jusqu’à 30 kilos. Le constat de celles et ceux qui l’ont essayé est unanime, quelle que soit la taille de leur établissement. Au Méridien Étoile, une des plus grosses capacités hôtelières de Paris avec 1 025 chambres et suites, sur la seule période du 1er mars au 21 avril, les trois robots qui débarrassent le buffet du petit-déjeuner ont déjà parcouru 95,17 kilomètres, l’équivalent de plus de deux marathons ! À l’Osteria-Paris, qui assure près de 200 couverts le midi sur 300 m2, « Plato est particulièrement utile car il évite de faire deux à trois allers-retours les bras chargés d’assiettes pour servir une table de six ou huit personnes » note un serveur. « Certains services, le nombre de pas que j’effectue a été divisé par deux » abonde Gwénaëlle Laudren, gérante de Chez Jules, un bistrot d’une soixantaine de couverts en région parisienne (92).. 

Un investissement de long-terme 

Et cet argent qui n’est pas injecté directement dans l’assiette n’est pas pour autant jeté par les fenêtres, loin de là. Olivier Poisson aime répéter les conclusions d’une étude de l’Association Internationale de la Sécurité Sociale (AISS) réalisée dans quinze pays dans le monde qui affirment que chaque euro dépensé dans la prévention des risques professionnels rapporte en moyenne 2,2 euros de retour sur investissement (source : AISS, « Rendement de la prévention : calcul du ratio coût-bénéfices de l’investissement dans la sécurité et la santé en entreprise », Genève, 2011). Plplus motivés et heureux au travail, les employés accorderaient une attention soutenue à la qualité des produits et à l’innovation. Dans l’hôtellerie restauration, il faut ajouter au service.  
Autre avantage de Plato : il n’en a jamais plein le dos de porter et d’aller et venir. Le runner, dont la devise est « Ready to help. Happy to serve* », garde toujours le sourire. Une bonne humeur communicative pour ses co-équipiers humains ! 

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